Première partie :
La Confrérie des Barons Soubeyran de Wandenburg-Montélimar.
Concélébration le jour de la Saint-Lucien 1979 de la Cérémonie pérenne de bout de l’an.
Connaissez-vous cette confrérie ?
Qui d’autre que son éminent Doyen, Paul Weber (mari de tante Ginette Soub.) aurait mieux pu nous la présenter ? Nous vous invitons à la découvrir au travers du discours qu’il prononça le 8 janvier 1979, à Auteuil, en ouverture de la Cérémonie ci-dessus citée en titre, et dite aussi « Cérémonie pérenne de la Dinde aux Olives noires en bonnet d’Évèque ». D’après nos archives, cette Cérémonie eu lieu à plusieurs reprises, aux alentours de la Saint-Sylvestre durant la décennie 1970. Que les Baronnes et Barons qui ont eu la chance d’y participer n’hésitent pas à enrichir cet article via l’espace « commentaire » ci-dessous.
Le Doyen, dans un style savoureux et avec un humour très fin – à apprécier sans modération -, regrette le peu d’informations disponibles sur notre ascendance dans cette branche et pose quelques questions pertinentes sur l’identité de cet (éventuel) ancêtre Baron et le lieu d’édification de notre château de Wandenbourg. Grace à la gentillesse de Tante Ginette, je dispose de quelques notes de recherches rassemblées par Paul Weber. Le défi était trop évident et j’ai tenté modestement de poursuivre son travail avec des moyens dont il ne disposait pas, et notamment Internet et la Communauté des généalogistes.
Je vous en livrerai dans quelques temps les résultats dans la seconde partie de cet article qui s’intitulera : « Un Baron peut en cacher un autre » (en bon français, on appelle cela du teasing !)
Bises à tous,
Lionelsoub
PROPOS DU DOYEN – 1979
(les notes entre parenthèses sont de Lionelsoub, à l’attention notamment des plus jeunes)
Le Doyen de la confrérie des Barons Soubeyran de Wandenbourg – Montélimar se doit d’abord de porter hommage aux éminents dignitaires des générations régnantes :
Les Sérénissimes Baron et Baronne Etienne et Hélène, Grands-Maîtres de leur Chapitre,
Et aussi
– aux Baron et Baronne Charles et Suzanne (Soeur ainée d’Etienne Soub) Dolffus de Wandenbourg-Montélimar-et-Nyons,
– aux Baron et Baronne Maxime et Francine (Soeur cadette d’Etienne Soub) Leenhardt de Wandenburg-Montélimar-et-Verchant
– sans omettre autres de tous âges, présents ou non, ayant droit légitime de participer à la Cérémonie pérenne de la Dinde aux olives noires, en bonnet d’Evêque, en ce jour de la Saint-Lucien 1979, concélébrée à Auteuil en l’Hôtel des Grands-Maîtres selon d’antiques usages.
Devant Barons et Baronnes assemblés, la bête ayant été sacrifiée dans les formes, et les rites accomplis, il appartient au Doyen d’âge du Chapitre de faire rapport du bout de l’an, et de proposer un ordre du jour pour la prochaine session. Seul en effet dans une telle occasion, un Doyen peut se permettre d’oser interpeller le Sérénissime Grand-Maître avec respect mais fermeté, et mettre sans ambages en question la manière anarchique et autoritaire à la fois, dont il a usé jusqu’alors pour conduire les destins de la Sérénissime Confrérie.
Le Baron Etienne, vénéré Grand-Maître, depuis longtemps initié et sachant les choses, n’en a rien révélé sinon par accident.
Ainsi naquit notre Chapitre par incertaine et mystérieuse génération spontanée, et poursuivit son destin sans que jamais la production d’aucun acte authentique ait permis à la Chancellerie parisienne de la sérénissime Confrérie de revendiquera place éminente qui lui revient, très probablement auprès des Chevaliers de Rhodes ou de Malte, des ordres Teutoniques ou de Saint-Jean-de Jérusalem, des Baronnies ou Comté de Provence, et parmi les dignitaires du Saint-Empire-Romain-Germanique et du Royaume de France.
Nous avons su par ouï-dire, rumeurs et susurrations, que nous étions titrés, que la dignité de Baron de Wandenburg qui nous échut venait d’Autriche et se trouvait transmissible par les femmes. Mais nous sommes encore à ce jour sans avoir pu connaitre si les Barons, époux de Baronnes, avaient bien authentiquement reçu leur titre par leur seul et légitime mariage avec la fille d’un Baron ; ou si, pour quelques-uns dont je suis, cette baronnie devait se comprendre « in partibus », ou encore « honoris causa », ou plus dérisoirement encore dans la précarité aléatoire et révocable d’un prince-consort.
La question se poserait d’ailleurs aussi pour les Baronnes, épouses de barons. Passe encore pour nous-mêmes ! Mais foin de notre désir de clarté ! Que rien ne remette en question la Baronnie de notre affectionnée et Sérénissime Baronne Hélène ! Nous irions, outrepassant le laxisme du Baron son époux, notre Grand-Maître, la défendre s’il le fallait jusqu’en Cour de Rome !!!
Et puis, il faut en venir à l’impénétrable mystère.
Si nous avons cru comprendre que la Baronnie de Wandenbourg conférée jadis par Maximilien d’Autriche à l’un de ses féaux, notre ancêtre, se réclame d’un fief impérial, nous ignorons absolument ses coordonnées. Devenu pour nous De Wandenburg , le titre fut d’abord Von Wandenburg. « Burg », dans le sens germanique, cela représente un chateau-fort, repaire des Burgraves, que l’on vit aux temps féodaux dans la vallée du Rhin.
Von Wandenburg pouvait signifier « du château de Wanden », ou bien « de Du Château » ; je fais appel à l’éminente linguiste germanisante Nicole Baronne de Wandenburg- Montélimar et Anet. Elle nous le dira.
Quoi qu’il en soit du nom du château, les vents, pendants des siècles, ont soufflé en tempête sur les girouettes de ses tours, et tourbillonné autour du vigoureux petit arbre généalogique enserré dans ses murailles. Ne pouvant étendre ses branches, petit-arbre a confié graines et semences à tous les souffle de l’air qui, Borée ou Aquillon, les entrainèrent au loin par-delà les monts, les plaines et les mers.
Les siècles passèrent ; du château abandonné les pierres érodées se délitèrent ; la forêt engloutit les ruines.
Personne ne sait plus où fut « Wandenburg » !
De par le monde, de petites graines avaient cependant pris racines loin des rives du Danube. Un petit arbre fit souche à Montélimar sur le Roubion, qui étendit ses branches vers Paris, Nyons et Verchant, puis ses rameaux vers Bordeaux, Angers, Grenoble, la Côte d’Ivoire, le Congo et d’autres lieux connus, incertains, oubliés ou inconnus.
On peut, par raisonnable extrapolation, conclure que depuis une douzaine de générations notre Baronnie, cloisonnée dans sa myopie, recouvre en fait, et à son insu, d’un invisible filigrane les cinq continents, en sorte que le soleil ne se couche pas sur notre universelle et sérénissime Seigneurie.
L’heure est venue pour nous de relever le défi de l’Histoire, de redécouvrir notre château et, rapprochant branches et rameaux épars du tronc originel, de reconstruire notre arbre dans sa splendeur.
Alors, nos archives bien ordonnées, nos droits confirmés, notre authenticité reconnue, nous pourrons contribuer à l’édification de la « Fédération Mondiale des Barons de Wandenburg-tous-azimuts » et participer à ses travaux exaltants au nombre desquels nous inscrirons :
– la surchauffe de la chaleur humaine,
– la libération définitive de la femme avec rétablissement corrélatif de la liberté de l’homme,
– le droit à la bienfaisante différence contraire à la stupide égalité,
– le droit au travail sans patron, au repos sans lundis,
– le droit à l’information permanente accompagné comme de bien-entendu par la diffusion générale de la tarte à la crème et de la promotion du caviar qui, aux Calendes, devra être servi sur toutes les tables de l’Univers.
Il sera toutefois statutairement et préalablement précisé qu’Olives Noires et Dinde en Bonnet d’Évèque resteront, de fondation, notre ultime, pérenne et inaliénable privilège.
ET L’ON POURRA RÊVER !
Le Baron Étienne, Grand-Maître de la Confrérie Soubeyran de Wandenbourg-Montélimar possédant désormais, avec la reconnaissance du lieu du château d’où tout est parti, et la restitution de l’arbre généalogique authentique, à la fois le point d’appui et l’engin nécessaire à soulever des montagnes, pourra agir efficacement.
Maniant habilement ses leviers des trois genres autour du point d’appui, il pourra requérir de la « Great United Fédérécheune of Wandenburgh » le classement parmi les monuments témoins de leur temps, des immeubles du Boulevard du Pêcher (Maison natale d’Etienne Soubeyran à Montélimar, aujourd’hui propriété de la famille Leenhardt), de la place Nassau (Maison de jeunesse – mais non natale – d’Hélène Goguel, aujourd’hui détruite je crois) et de l’avenue des Tilleuls (demeure d’Etienne et Hélène Soubeyran-Goguel … et maison de jeunesse de la plupart des douze).
Assisté de légats, de missi et d’un trésorier (charge pour laquelle la candidature semblerait opportune du Baron Daniel chargé des Ruches et Pressoirs), il pourra promouvoir des visites en cars ou en charters, de confrérie à confrérie, ou de fédérations à fédérations.
Ou encore, sous l’égide du Baron Lefebvre de Wandenbourg-Montélimar et Nangeville, Grand-Veneur, et de la baronne Odette, chasseresse, organiser des safaris africains, amazoniens ou patagons.
Parmi d’autres projets il pourra, enfin, et chacun sait que c’est là son plus secret désir, étendre à l’infini le rayonnement de « Jeunesse et avenir » (en usant du précédent de la Fondation Anémone Que-Vous-Savez) pour ériger en sections nouvelles et capitulaires des « Fondations-Hélène-de-Wandenbourg-Montélimar-et-Auteuil, où il pourrait mettre en oeuvre son grand dessein.
Je devrais le taire, mais je ne résiste pas au plaisir de vous en donner la primeur : c’est simplement génial !
Il s’agit de créer des maisons jumelant des pouponnières et des foyers de retraite, en sorte que les Baronnes douairières pourraient utilement, en pouponnant, veiller au bel épanouissement des petites baronnettes ou petits baronnets, enfants de leurs enfants, leur faisant entendre des cassettes de musique classique, de pop ou de disco, suivant leur tempérament.
Jusqu’où pourrions-nous aller ? Il faudra faire des choix … ce ne sera plus ma part.
Arrêté cette année au bel âge de la Contemplation, je suis dans l’intention de limiter volontairement mes interventions à la recherche obstinée d’un château de longtemps disparu entre les Alpes et les Karpathes (sic).
Plaise donc à notre Grand-Maître de charger le Barron Cherrier de Wandenbourg-Montélimar-et-du-Hamel, Grand official de notre Chapitre parisien, de recevoir avec la Baronne Claudine l’avis des membres de la Confrérie sur l’Ordre du Jour de la prochaine célébration.
De ma méditative retraite, j’applaudirai de grand coeur à vos succès dans l’édification du Grand-Oeuvre auquel vous avez été conviés.
Il me reste pour finir à renouveler à la Baronne Hélène et au Baron Etienne, nos Grand-Maître, l’hommage de notre Chapitre.
J’adresse :
– au Baron Charles Dolffus de Wandenburg-Montélimar-et-Nyons, et à la Baronne Suzanne qui a honoré notre concélébration de sa présence,
et à ceux de leur Maison
– au Baron Maxime Leenhardt de Wandenburg-Montélimar-et-Verchant, et à la Baronne Francine
et à ceux de leur Maison
– aux Barons et Baronnes présents ou lointains de nos confréries collatérales, filiales ou apparentées
les voeux et messages capitulaires et fraternels du Chapitre parisien de notre Sérénissime Confrérie, assemblée pour concélébrer devant ses Grands-Maîtres la pérenne cérémonie du Bout-de-l’An en leur Hôtel à Auteuil.
En ce jour de la Saint-Lucien, 8 janvier 1979
Signé : Paul Weber