Courrier relatif aux Fiançailles et Mariage d’Etienne Soubeyran et Hélène Goguel.
Trouvé et retranscrit par Jean-Jacques LEENHARDT dans la maison familiale de Montélimar, rue du Pêcher.
Paris, lundi, 7h30
Mon cher papa
Je vous (sic) ai si mal écrit hier, et si mal exprimé tout ce que je pensais que je ne veux pas attendre plus longtemps pour te répéter mon bonheur, qui m’apparait de plus en plus grand à mesure que les heures passent. Comment aurai-je pu deviner hier à pareille heure que tout allait se passer si vite. Quand vers 10 h ½ je suis arrivé chez tante Henriette, je ne me doutais pas un instant qu’un quart d’heure à peine plus tard, je serai fiancé. Ses parents étaient en train de mettre au courant Hélène quand je suis arrivé, et j’ai su un instant plus tard qu’elle avait avoué se douter de la chose depuis plusieurs mois et désirer beaucoup que ça se réalise. Ca été le « oui » immédiat, de sorte que quand un instant plus tard, nous sommes restés seuls, cela n’a pas beaucoup trainé. Elle est maintenant à Paris pour 8 jours, jusqu’à lundi prochain et je suis bien heureux. Quel dommage que tu ne te sois pas décidé à rester qques (sic) jours de plus, mais qui aurait pu se douter d’une conclusion aussi soudaine ? J’aurai tant de plaisir à vous faire faire connaissance, toi avec ta nouvelle fille, Francine avec sa prochaine sœur !
Je t’écris si tôt pour porter ma lettre tout à l’heure, en me rendant à l’Ecole. Comme cela tu l’auras sans doute demain matin. Aussitôt que nous aurons reçu ta réponse et qu’ainsi les fiançailles deviendront officielles, je téléphonerai à oncle Armand pour lui demander une heure de rendez-vous et lui présenter Hélène. Je l’ai déjà prévenu hier par un pneu.
Nous avons vu hier soir les Jean et les Chavanne qui n’étaient pas prévenu de la présence de leurs oncle et tante à Paris. Aussi leur stupéfaction, celle de Jeannette surtout, qui est toujours très nature, a été bien amusante.
Je reçois juste ton télégramme. Merci. Je regrette bien d’être si loin de vous en ces moments de joie et d’émotion. Je m’arrête car il est l’heure de partir
J’écrirai demain à oncle Maurice, je crois que ce sera gentil et également à tante Fanny. J’attends demain que tu aies eu le tps (sic) de l’aviser.
Bons baisers à tous deux
Etienne
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