1634-Lettre habitation Montélimar Soubeyran

Qu’était une « lettre d’habitation »

On attachait jadis un grand prix au droit de bourgeoisie. A Montélimar, les concessions de cette nature se réduisaient à de simples autorisations de résidence. On se bornait à régulariser des personnes étrangères fixées dans la ville, en leur accordant des Lettres d’Habitation. Une commission avait été nommée par une délibération consulaire pour procéder à une enquête minutieuse sur tous les étrangers qui y habitaient.

Si on les trouve receptables en qualité et probité, ils seront escripts par nom et surnom au livre du cathastre général des habitants de cette ville (…) en payant pour la réception de chacun père de famille la somme de dix florins petits …« 

in Histoire de Montélimar, baron de Coston, 1883

TRANSCRIPTION de la
LETTRE d’HABITATION
d’Abraham SOUBEYRAN

Nous consuls et conseillers de la Ville de Montélimard à tous présents et advenirs salut savoir faisons que ce jourd’hui vingt cinquiesme jour du mois de juing année présante mil six cent trente quatre s’est présanté au Conseil Abran Soubeyran coroyeur natif du lieu de Chassaignes près privas en Vivarest lequel nous auroit représenté qu’il est marié puis quelques années en ceste ville apprès avoir fait voir le lieu de son origine bonne forme et représentation nous auroit requis pour le désir qu’il a de faire son entière demeure et rezidence en ceste ville s’il nous plait le recepvoir au nombre des habitants d’icelle. A quoy le Conseil inclinant estant bien informé comme dit est de sa probité il a esté reçu comme par les présentes nous le recepvons et admettons au nombre des habitants de cette ville du Montellimard pour estre par lui jouy des privilèges libertés franchises immunités desquels jouissent et ont accousthume joui les vrayes habitants et originaires de ceste ville espuyant et supportant les charges d’icelle tant ordinaires qu’extraordinaires comme les autres habitants estre bon et Fidelle subject du Roy pourtés ses biens et sa vie pour son service et pour la pairiesoubs icelluy gardés les statuts de la ville et ordonnances du Conseil d’icelle pour ainsy que tout bon et Fidelle habitant doibt faire ce qu’il approuve et jure entre nos mains à la manière accousthumée et a payé pour son droit d’habitant la somme de quatre Livres reçues par Monsieur le Consul Aubert dequoy demeure acquitté. En tesmoing de quoy luy avons fait expédié la présente par nous signés avet La Ferrette de la dite ville et faict apposer le cachet et armes d’icelle le dict an et jour. Corroyeur Artisan qui donne au cuir sorti des mains du Tanneur les façons nécessaires pour être en état de servir aux cordonniers, selliers, carrossiers, bourreliers, malletiers, gainiers ou relieurs.

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